1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
Actualité
04 . 10 . 19

i-SEP veut généraliser l’autotransfusion périopératoire

L’entreprise nantaise vient de boucler une troisième levée de fonds à 2,5 millions d’euros, en vue de financer l’étude clinique de son système inédit de récupération du sang épanché d’un patient lors d’une opération chirurgicale hémorragique. C’est le seul à préserver les plaquettes. i-SEP espère obtenir le marquage CE à la fin 2020 pour lancer sa précomercialisation.

i-SEP se rapproche de son objectif : le lancement de sa solution inédite d’autotransfusion sanguine périopératoire. Cette technologie consiste à récupérer le sang épanché d’un patient lors d’une chirurgie hémorragique au bloc opératoire, à le traiter, puis à lui retransfuser. Cette pratique cible environ 4 millions de personnes par an en Europe et aux Etats-Unis. A cette fin, la société nantaise vient de boucler sa troisième levée de fonds à 2,5 millions d’euros avec ses actionnaires historiques, dont Go Capital Amorçage, un pool de business angels et de family offices réunis par la plate-forme de crowdfunding Gwenneg. i-SEP se distingue par une technologie de filtration tangentielle innovante, « qui assure la conservation des plaquettes en état fonctionnel, à la différence des procédés de centrifugation utilisés par nos concurrents », résume Sylvain Picot, président et cofondateur de la société avec Francis Gadrat et Bertrand Chastenet. Le trio garde une minorité de blocage à l’issue de l’opération.

L’entreprise finalise ses essais précliniques. Sa technologie a reçu les validations in vitro de l’Etablissement français du sang (EFS) et in vivo de l’Ecole nationale vétérinaire Oniris, à Nantes. Ces fonds serviront à peaufiner la troisième génération de prototypes pour lancer une étude clinique multicentrique à Bordeaux, Rennes et Paris, au premier semestre 2020. « L’objectif de cette étude est de confirmer les résultats dans des procédures chirurgicales à fort risque hémorragique, par exemple cardiaque ou orthopédique », explique Patricia Forest-Villegas, directrice scientifique d’i-SEP.

Marquage CE à la fin 2020

Cette dernière génération se caractérise par une ergonomie soignée, le faible encombrement et la mobilité de la machine, un système de mise en route et un kit de filtration simples à mettre en place avec un gabarit à clipper. « Les manipulations sont ainsi limitées pour répondre au besoin de simplification des praticiens et lever l’un des freins majeurs à une utilisation généralisée de l’autotransfusion périopératoire », résume Sylvain Picot. Cette étape décisive lui permettra de franchir les barrières réglementaires pour obtenir le marquage CE d’ici à la fin 2020.

La levée de fonds, i-SEP

Date de création : 2015

Président : Sylvain Picot

Montant : 2,5 millions d’euros

Effectif : 12 personnes

Secteur : medtech

Emmanuel Guimard

retour