En France, plus de 500 000 patients reçoivent chaque année des transfusions allogéniques de sang.9 Ces transfusions sont notamment utilisées lors d’intervention chirurgicales très hémorragiques ou en situation d’urgence vitale.
Bien que le recours aux transfusions allogéniques soient nécessaires et potentiellement vitales, elles ne sont pas sans risques et doivent être justifiées.7
des patients reçoivent au moins une transfusion allogénique en chirurgie cardiaque 6
des transfusions allogéniques peuvent être considérées comme inappropriées, ce qui comporte des risques, selon le Dr. Aryeh Shander 3
d’espérance de vie pour les patients en chirurgie cardiaque non transfusées avec des produits allogéniques 6
des patients non transfusés en raison de pénurie de sang 8
Pour toutes ces raisons, depuis 2010, les autorités ou organismes de santé publique recommandent de limiter les transfusions de sang provenant de donneur et de préférer des solutions alternatives telles que l’autotransfusion ou la récupération sanguine peropératoire. 4,7
Depuis 2010, l’Organisation Mondiale de la Santé et les sociétés de Patient Blood Management encouragent le recours à l’autotransfusion, à la fois dans l’intérêt des patients mais aussi pour réduire les coûts de santé.
Au cours des 10 dernières années, de nombreuses études ont documenté une forte diminution des coûts de santé lors de la mise en place de ces recommandations.
L’autotransfusion peropératoire vise à collecter le sang épanché du patient pendant une chirurgie hémorragique pour le traiter et le transfuser à la place ou en complément de transfusions de sang de donneur (transfusion allogénique).
L’autotransfusion est recommandée pour les interventions chirurgicales hémorragiques ou à risque hémorragiques importants, telles que la chirurgie cardiaque, vasculaire, traumatologique, orthopédique, certaines neurochirurgies, la chirurgie de transplantation rénale ou hépatique.
Cependant, les systèmes actuels d’autotransfusion permettent uniquement de restituer les globules rouges des patients. Il s’agit d’une limite, car il reste nécessaire d’utiliser des transfusions de plaquettes allogéniques quand l’hémorragie est trop massive.